Writing, Flying and Huevos Revueltos

July 25, 2006

Les premières chamanes

Le Brésil vient tout juste de présenter au monde les deux premières chamanes : les indiennes Kátia Hushahu et Raimunda Putani, du peuple Yawanawá.

Kátia Hushahu et Raimunda Putani sont nées en Rio Gregório, dans la province du Acre, au sud-ouest de l’Amazonie. Elles sont les seules femmes à s’engager devant le Rare, la plante sacrée du peuple Yawanawá, et devant les esprits de leurs ancêtres, à consacrer leurs vies aux pratiques chamaniques. Mais lorsque les deux ont été initiées, personne ne croyait en leur réussite, surtout les hommes de la tribu, puisque l'attitude des deux femmes allait contre la tradition. Mas le vieil et sage Tuin Kuru a dit:
-« Notre connaissance spirituel n’a absolument rien à avoir avec le sexe, la couleur ou l’odeur. Homme ou femme, tous peuvent apprendre parce que la connaissance vient de l’esprit. »

Les « Pajés » Yawanawá
Raimunda a été l'une des cinq personnalités à recevoir des hommages, cette année, du Senat Brésilien lors du Jour International de la Femme. Mais, il n’a pas été facile pour elles de vaincre la résistance des sages de la tribu Yawanawá puisque les femmes ont toujours été en dehors de cette fonction. Pour finir avec cette tradition d’exclusion, elles ont dû passer par une dure épreuve en s’isolant pendant 1 an dans la forêt, se nourrissant que de crudités et sans boire de l’eau (le seul liquide qu’elles avaient droit était une boisson fait à partir du maïs).Victorieuses dans cette épreuve d’endurance, les femmes ont été considérées prêtes pour la mission chamanique.

Raimunda a dit : "J’avais beaucoup d’envie d’apprendre, d’étudier e de vivre nos us et coutumes. C’est une force qui m’habite. Je veux pouvoir aider et guider mon peuple. La vie doit avoir un sens, une séquence."

"Aujourd’hui, je sais qui je suis. Je suis en paix. Ma langue et ma culture sont très riches et belles. Elles sont notre identité. Je connait la beauté et la force de la nature. Je sens la force de la pensée; quand elle est ferme, il n’existe rien d’impossible ni supérieur, ni inférieur. Nous sommes tous égaux dans la vie. Chacun avec sa fonction et le pouvoir de sa volonté, qui doivent être utilisés toujours pour le bien de tous».

« Le plus difficile a été de vivre isolées en n’ayant que la compagnie de mon père et du pajé Tata.
(Et lorsque) Nous avons commencées à boire du Rare […] J’ai perdu la connaissance. La pression de la boisson donne beaucoup de soif et manque de souffle, le corps s’endorme et le cœur devient plus rapide. Nous ne pouvions pas boire de l’eau. […] (Ce n’est que) maintenant que nous commençons à boire de l’eau avec citron. [...] il ne faut pas boire du sucré afin que nos paroles et nos mains gardent toujours le pouvoir. Le sucré coupe le pouvoir. Est comme si l’ont jette de l’eau sur le feu et que le feu s’efface. De cette façon (en ne mangeant ou buvant rien sucré), notre pensée et notre parole aurons toujours le pouvoir […]. ". A dit Raimunda.

"Après deux mois dans cette diète, mon père a amené un cobra et nous avons bu son crachat, ce qui contenait sa connaissance. Nous n’avons pas eu peur."

"[...] Personne dans la tribu ne croyait en nous. Pour nous, c’était comme casser un tabou, nous avons été très strictes. Beaucoup ont dit que les femmes ont beaucoup de désires et que pour cela nous ne pouvions pas honorer tous les préceptes, mais voilà déjà plus d’un an que nous n’avons pas eue des relations avec un homme".

Kátia a dit : "Le Rare est une plante sacrée. À partir du moment où nous la mangeons, nous avons sa connaissance et son pouvoir. […] Notre parole devient pouvoir puisque c’est une plante, mas c’est aussi un esprit. […]Elle est une femme[...], dans la planta et dans la Cobra. Dans nos rêves est toujours une femme qu’apporte la connaissance. Elle a un très grand pouvoir."

Source: le blog du journaliste Altino Machado.



K.
Wings: Writing, Flying and Huevos Revueltos
http://montrealswinds.blogspot.com

Copyright©2005/2006 k.s. design. All rights reserved.