Writing, Flying and Huevos Revueltos

September 20, 2006

Kimveer Gill n’est pas une victime

Auto-commisération et refus des responsabilités individuels.
Accepter que le meurtre, la souffrance d’innocents et
autres actes de violence gratuite expliquent ou
donnent un sens à la souffrance de l’assassin
est un élément, à la fois déclencheur et symbolique,
de décadence social.

Nous avons tous des souffrances dans la vie, de différents degrés. La capacité d’endurer les différents degrés de sa propre souffrance est beaucoup liée à l’empathie. La souffrance intime nous rend davantage pénalisés avec la douleur d’autrui; l’empathie nous rend plus fort et nous humanise.

Dans l’autre sens, égotisme, la préoccupation constante avec ses propres sentiments en détriment de ceux du prochain, le manque d’objectivité en relation aux degrés des souffrances que nous endurons et l’indifférence manifeste de la souffrance d’autrui nous isole dans un éternel cycle d’auto-commisération et nous limite dans une situation figé d'auto-complaisances excessives. De peu en peu, ces sentiments nous enlèvent notre humanité.

Notre réponse à la souffrance peut être, en partie je souligne, déterminée par les indulgences coupables en relation aux comportements irresponsables que n’ont pas été mis en questionnement par l’entourage. Ajoutez à cela une personnalité en manque d’empathie et envahit d’une excessive auto-idolâtrie.
Cela semble être le cas de Kimveer Gill; chose largement illustré dans son blog et dans ses derniers actes n'empreints que de cruauté sadique! En fait, il était plus près d’une personnalité psychopathe que simplement d'une personne souffrante.

Mais il n’était pas tout simplement fou, non plus; ses actes et paroles nous dévoilent une trop grande maîtrise de soi pour, avec intelligence, patience et persévérance, construire imperturbablement depuis des mois, voire années, son acte violent. Il était, certes, entouré par indulgences coupables mais cela n’explique pas sa cruauté en vouloir à tout pris être prédateur dans une chasse humaine contre des jeunes sans défense et qu’il ne connaissait même pas! Et malheureusement, cet état des choses, cette indulgence hideuse en relation aux actes de ce tueur, continue à proliférer; il y a le danger que cela génère davantage des auto-complaisances qui peuvent mettre la vie d’autres innocents en danger.

Malheureusement, certaines personnes essayent de transformer l'événement en une mise en accusation. Même si certains évents ont facilité son acte comme l’accès libre aux armes et le peu de vigilance de son entourage, lui est le seul coupable. Il est l’assassin et rien ne pardonne son acte pour l’expliquer.

La souffrance ne transforme pas un être humain en assassin barbare et égotique. Si c’était le cas, toutes les peuples et personnes victimes de grandes violences comme la guerre, l’holocauste et esclavage, les enfants abandonnés des rues, les sans abri, les enfants violentés et abusés de toute sort et tous les victimes du monde… enfin, ils seraient devenus des légions de démons assoiffés de sang innocent.

Mais ici, il ne faut pas chercher un coupable autre que Kimveer Gill. Pas le gouvernent ni ses parents ni le fait qu’il soit d’origine autre que canadienne.

Alléguant la discrimination sociale ou toute sorte d’insanités, certaines personnes utilisent allégrement les immigrants pour nous transformer, de façon très peu éthique, à la fois en victimes et en arme, ce que nous ne sommes pas. En plus, cette insistance en trouver une excuse pour cet acte horrible et inexcusable est honteux puisque change les rôles et enlève la responsabilité personnelle au bourreau.

Je suis moi-même d’origine autre que canadienne et une minorité ‘très’ visible. Si j’étais un jour devenue un assassin si froid et calculateur que Kimveer Gill, il ne serait certainement pas à cause du rejet ou la discrimination que j’aurais pu avoir souffert. Je considère que c’est du mépris et une insulte envers ma personne penser que mon âme et ma conscience n’est habitée que par des si stupides sentiments d’auto-commisération. Là, je dois comprend que, selon ces personnes, les Canadiens d’origine devraient avoir peur de nous qui sommes, encore selon ces mêmes personnes, « si peu développés ». En autre, ce sont des prétextes et raisonnements puérils.
Pour plus de souffrances que le rejet social puisse causer, et j’insiste, personne ne devient un assassin froid et pervers pour de tels raisons.

Chez Kimveer Gill, dans ses photos et textes, on voit bien qu’il se plaisait de ses fantaisies violentes, même à niveau esthétique, et arborait avec fierté cet étrange goût. Et cela n'a rien à avoir avec le fait d'être un Goth. En fait, je crois que ça aussi était une excuse, mais cette fois pour avoir un grand publique, trouver plus facilement un canal pour exprimer sa violence et faire connaître son personnage. Le site lui a aidé à donner vie à son personnage. Mais le pire est qu'il serait ravi de savoir qu'il existe des textes sur sa personne puisque en réalité, je le soupçonne d’avoir créer un alter-ego parce qu'il ne croyait pas à sa propre existence. Il se savait vide de sens et d'humanité. Selon mon opinion, il n’était qu’un psychopathe vide et violent.

Je condamne vivement le fait que certaines personnes utilisent la discrimination sociale pour expliquer, et ainsi faisant, excuser ou minimiser l’acte sanguinaire de ce crime. Surtout qu’il existe un vrai danger de l’effet domino. Le pire est que le ridicule de cette conclusion nous classe, nous les immigrants, comme des assassins potentiels autant que petits fantoches sans âme ou capacité de faire nos propres choix humains, sociaux et spirituels! En autre, un tel raisonnement à ce moment exact et dans un crime qui ne devrait pas avoir une caractéristique de quantité (ce crime est horrible en soi, il ne devrait pas être considéré plus ou moins horrible en face des raisons possibles du tueur. En autre, il ne devrait être jamais excusable), minimalise la responsabilité et la faute du tueur et par là même minimalise également les souffrances des vraies victimes. Les personnes qui lancent joyeusement de telles torpeurs profitent, en dépit du bon sens, de la situation pour ainsi, et de façon honteuse, nourrir leur propre racisme.
Enfin, dans ces moments, des cortèges de véritables vampires sortent de leurs caves.

Une des choses est de ne pas confondre le rôle de victime avec celui de bourreau, ce n’est que par respect aux véritables victimes. Je ne sais pas si à Montréal il y a beaucoup de jeunes gens en chômage qui dorment avec un arsenal militaire dans sa chambre, inclusive des armes semi-automatiques… mais il me semble irresponsable que son entourage a vu cela comme normal, même en présence des changements dans le comportement de cette personne obsédée par les armes et la mort. Il est possible que ce fait ait pu ajouter des points à la facilité de se procurer des armes dangereuses. Mais, tout probablement, il y existait déjà une tendance de Kimveer Gill pour ce désir de répandre du sang. Ces faits ont pu aider mais pas déterminer, ainsi comme la souffrance ou la difficulté à s’intégrer socialement ou le mal de vivre sont des raisons puériles pour expliquer la violence sanguinaire. En fait, tuer personnes qu’il ne connaissait pas et choisies aléatoirement lors de ce que semble une chasse au gibier, sonne comme un sacrifice en honneur de sa rage, de son manque d’empathie et de son excès d'auto-idolâtrie. Des innocents ne devraient pas être assassinés ou blessés pour satisfaire la douleur ou la rage d’un individu. Il n’existe pas des excuses. Un être innocent ne prémédite pas ni fait l’annonce, fièrement illustré, de son entrée dans une école avec des armes semi-automatiques pour y laisser, selon ces propres mots, des cadavres mutilés.
K.
Wings: Writing, Flying and Huevos Revueltos
http://montrealswinds.blogspot.com/
De repente, eu tinha que tomar um pouco deste negror que abateu minha alma e decidir o que fazer com ele porque é perca de vida se deixar levar assim por esta raiva e incompreensão. Eu tinha que tomar um pouco de ar e respirar a minha tristeza depois de tantos acontecimentos. Durante esta semana, e hoje faz exatamente uma semana, preferi ficar no silêncio suportando a minha raiva, analisando todo este sentimento. Coisas hediondas passaram na minha cabeça e nos meus lábios... se ele queria ver sangue, porque não se matou simplesmente? É hediondo mas também é sensato. Sobretudo no desespero de escolher entre tirar a vida alheia devido à sua própria violência mal tragada.
Ao mesmo tempo, eu escrevi vários poemas para passar a minha dor... e quando digo isso, fico realmente triste de imaginar a dor destas pessoas e famílias que foram alvos deste assassino. Desta menina de 18 aninhos, cheia de vida e esperanças...

Tanta dor, tanta dor, porque alguém não queria sentir a dor que dilacerava sua alma. Como se compartilhar o seu sofrimento de forma tão traiçoeira fosse a solução.

A imagem infame dele com esta faca no meu blog me faz mal, me faz tanto mal... mas recuso-me a ignorar que ele foi real e que seu ódio continua real no meio de minha comunidade; tirar uma imagem não apaga a violência deixada pelo ato.

Recuso-me a dizer que ele era louco, porque geralmente é subentendido neste conceito que ele estava inconsciente do mal que planejava durante tanto tempo e que filnamente cometeu de forma tão hedionda. Pensa-se que um doente ou louco é alguém inconsciente do sofrimento ou da dor que se está causando. Por respeito às vítimas, nao só dele, mas de todos atos criminais, recuso-me à simplesmente explicar este gesto hediondo como loucura. Ou como reação à injustiça social. Ou qualquer outra explicaçào que denigre totalmente a capacidade do ser humano de sentir empatia. O que nos une em nossa humanidade é esta capacidade de empatia.

Para mim fica claro que ele era um psicopata. Inteligente, comedido, consciente da dor que estava planejando, um ser auto-centrado na sua própria idolatria. Jamais um ser simplesmente doente ou louco, ou um ser que sofre.
Todos sofremos, em menor ou maior grau. Mas nem todos escolhemos o ódio, por maior que este sofrimento seja.

O sofrimento, ao contrário do que muitos parecem julgar, nos torna ainda mais humanos e penalizados com a dor alheia.

Se ele tivesse um desejo de vingança contra uma pessoa específica, eu continuaria a dizer que era um louco mas enlouquecido pela mania de vingança devido à uma causa qualquer, legítima ou não. Mas, vingança contra a humanidade? Pelo fato de existir? De sofrer?

Porque é que para ele desconhecidos tinham que pagar pelo seu sofrimento?

Ele foi tão friamente capaz de planejar seu ato violento, construir isso no dia-à-dia, silenciosamente, só deixando algumas frases e imagens destilarem no seu orgulho de mostrar tanta violência contida. Calculista, ao contrário do que diz sua mãe, ele não era "um bom menino”. Um bom menino não entra em uma escola com várias armas na mão porque quer ver corpos dilacerados.