Writing, Flying and Huevos Revueltos

November 13, 2005

Je suis triste que le Plateau se transforme de plus en plus en un cartier plastique et sans âme seulement pour séduire certains en mal d’être.

Hier nous avons passé pour la première fois depuis les rénovations apportés à l’un de nos fast food préférés au Plateau, notre vieil resto rapide que nous fréquentions depuis 18 ans après les sorties des bars et discos pour manger une frite et rire avec les amis. Il est devenu vraiment laid perdant toute son look kitsch que nous aimions tant ! Plastique !

Mais cela est juste un petit morceau d’un grand gâteau installé dans le cartier, pas une évolution normal des meurs. Ce sont des changements, tout à fait apportés en fonction du travail vampirique des promoteurs immobiliers, pour séduire une clientèle en mal d’émotions, de vie, de souffle et qui veulent vraiment oublier qui ils sont. Et peu importe si le moyens doit être la poudre blanche, l’alcool ou des comportements maladives de tout acabit - s’ils ont de l’argent, cela ne sert qu’à acheter !

Le cartier est de plus en plus rempli des gens plastiques, enragées, impolies au volant au à pied, des nombrils du monde, des gens qui veulent y habiter uniquement parce que c’est « cool ». Le parque La Fontaine, par exemple, dans ses 18 ans, n’a jamais été si sale et puant à excréments de chien. Les beaux piqueniques par terre que tout le monde faisait est chose du passé, en grand partie parce que les chiens maintenant ont toute la liberté de venir manger notre nourriture et avancer sur les petits enfants qui ont peur (moi aussi j’ai peur). La sacro santo mode d’acheter des animaux et les transformer en petits esclaves dociles et prétendre qu’ils ne sont pas des animaux !

Et surtout lorsque ces gens demandent à ces pauvres bêtes d’avoir des sentiments et des comportements les plus proches possibles de la race humaine en dépit de leurs instincts. En autre, il est déplacé pour une personne vivant dans une société civilisée, adulte ou enfant, de chier et d’uriner par terre. Mais, pourquoi est-ce que l’odeur des excréments de ces animaux partout sur les trottoirs et parques du cartier seraient moins odorants ou sans importance que les excréments humains ? Si je permettrais à ma fille de chier par terre, je serais en prison, ou dans un hospice. Pourquoi est-ce que la personne responsable d'un animal a plus de droit que moi ? Vous avez assez d'intelligence pour voir que je ne demande pas le droit de chier par terre.

Avant, le problème n'existait pas, pas en grand proportions, parce qu'il n'y avait pas autant de chiens ni de gens à qui le mot civilité n'avait pas de sens. C'est un vrai carnaval. Et le vent qu'apporte cette odeur de chien, il est vraiment dégoutant !

Je trouve que les gens qui ont des animaux en ville, surtout ceux qui n’ont pas une grande maison avec une grand court pour ses pauvres victimes, contribuent largement pour renforcer leur statu d’esclaves des êtres humains.

Je sais, j’ai l’air des ces vieilles dames enragés avec le temps qui passe, mais non, il faut le dire quand-même que, pour ceux qui n’ont pas connu ou su qu’il existe des règles élémentaires de bien vivre, règles de politesse simples et directs, que le cartier (ou peut-être la société au complet) perd de plus en plus son âme. Certainement parce qu’il y a des êtres qui cherchent la sienne au lieu d’aller la chercher au fond d’eux-mêmes.




Dona Orpheline au revoir...
Dona Orpheline a pris ses pénates encore une fois et a retourné au Brésil. Hier nous étions au bar Gitane de la rue S. Denis pour lui dire au revoir et fumer la jincha.
L’opium
Mes amis ont des sourires ironiques au coin de leurs lèvres charnus lorsque je récite mon p‘tit faible pour les mots d'Oriah dans ce Fat Food du nouvel âge - et cela en dépit de la croyance que j’ai, tout comme eux, qu'il faut regarder la vie fermement, face en face, et pas uniquement se délecter de mots dont la seule lecture nous offrent la sensation d'avoir fait la démarche au complet (rachat capitaliste, démocratique et rapide comme le tonnerre, pour ceux qui n’ont la force de se questionner).
Bien, suite à mon mia culpa, voilà les mots éthérés qui devront nettoyer mon âme de touts ses péchés (je jure que ce n’est pas du sarcasme, et je jure aussi que je n’ai jamais été capable de lire Paulo Coelho, tout de même -il faut pas trop demander au pécheur reconnu et admis-) :

Peu importe comment tu gagnes ta vie. Ce que je veux savoir, c'est l'objet de ce désir qui brûle en toi à t'en faire mal ; ce que je veux savoir, c'est si tu oses, ne serait-ce que rêver de réaliser le désir profond de ton cœur. Peu importe l'âge que tu as. Je veux savoir si tu es prêt à risquer de passer pour une folle au nom de tes rêves secrets…
Je veux savoir si tu as touché le centre de ta tristesse, si tu t'es ouvert aux trahisons de la vie ou si tu t'es ratatiné, refermé de peur de ressentir une douleur de plus. Je veux savoir si tu peux t'asseoir avec ta douleur et rester là sans bouger, sans essayer de la cacher, de l'éviter ou de la travestir. Je veux savoir si tu peux danser sauvagement, laisser l'extase te remplir jusqu'au bout des doigts et des orteils sans nous prévenir constamment de faire attention, d'être réaliste sans nous rappeler à chaque seconde que l'être humain a des limites dont on doit tenir compte. Peu importe que l'histoire que tu racontes soit vraie ou fausse. Je veux savoir si tu es capable de décevoir quelqu'un pour rester fidèle à toi-même. Peu importe où tu habites, combien d'argent tu as. Je veux savoir si tu peux te lever après une nuit de douleur et de désespoir, épuisé et meurtri, et faire ce qu'il faut pour tes enfants. Peu importe qui tu connais, par quel chemin tu es venu ici. Je veux savoir si tu te tiendras au centre du feu avec moi sans chercher à t'en aller ou à reculer. Peu importe ce que tu as étudié…je veux savoir ce que te soutient à l'intérieur quand tout le reste s'est évanoui. Je veux savoir si tu peux être seule avec toi-même et si tu aimes vraiment ta propre compagnie dans les moments vides.




Abarat, de Clive Barker
J'aime VRAIMENT les illustrations que CB a réalisé pour Abarat, une morbide et empoisonnante œuvre infanto-juvénile (chose tellement inhabituelle que les jeunes américains se l’arrachent) où il raconte l’histoire de Candy Quackenbush, une adolescente lasse de vivre dans un village dénoué d’attraits et où le grande souci des gens sont les poules. Elle découvrira portant que son tranquille village cache une entrée pour un royaume bizarroïde appelé Abarat, univers magique perdu dans un archipel composé de 25 îles entourées par la mer d'Izabella et où Candy ira pénétrer derrière un mystère dont elle ignore l’ampleur.